Le cerveau se nourrit des changements !
Une seule chose est sûre ; toutes nos certitudes ont été bouleversées ces derniers mois.
C’est la seule conviction que
nous avons et que nous pouvons soutenir.
Focus sur notre vie
professionnelle.
D’abord, on nous a assigné à
résidence, du jour au lendemain. Plus de réveil qui sonne à 6h, plus de
question sur ce qu’on va porter, plus d’embouteillages, plus de journal du
matin, plus de petit café avec les collègues…
A la place, pyjama et télétravail,
avec toutes ses péripéties, que nous avons, pour beaucoup, pris de plein face.
Mais à y voir de plus près, si on
laisse de côté les contraintes (espace, écoles fermées, outils…), cette
nouvelle façon de travailler a obligé beaucoup d’entre nous à faire preuve de
créativité, de patience et surtout nous a permis d’être plus productif. Lorsqu’on
arrive à se créer son espace à soi pour y travailler, quand on gère son temps
et qu’on s’y met lorsque notre cerveau est le plus fertile, on se surprend
soi-même de la qualité du travail fourni, du temps bien moins important passé à
réfléchir sur un sujet, de l’originalité d’une idée qui surgit…
Attention, je ne fais pas l’apologie
du travail à distance comme règle absolue, mais je pense que plus de flexibilité
est source, à la fois de rentabilité pour l’entreprise et de créativité pour le
collaborateur. Il faut savoir se nourrir
du partage et pouvoir s’isoler pour mieux réfléchir.
En parallèle, au bout de quelques
semaines, on comprend que nos objectifs vont changer, que les ambitions des
entreprises sont revues. Après une V1, V2, V3…. On se rend vite compte que le
plan C a remplacé le plan B, qui lui-même est entrain de remplacer le plan A.
Au point qu’il n’y ait plus assez de lettre dans l’alphabet pour nommer les
différentes versions des revues budgétaires et des objectifs.
J’exagère à peine !
Mais à y regarder de plus près,
ces différentes mises à jour, quasi hebdomadaire, ont fait bouillonner les
cerveaux de milliers de collaborateurs. Elles ont fait sortir des idées,
solutions, options qui n’étaient pas pensables auparavant. Des systèmes,
process, innovation…ont été mis en place à la vitesse de l’éclair, quand il
fallait des dizaines de réunions et de validations pour y arriver dans « l’ancien
temps ». Il fallait être agile.
Quant à nos relations aux autres,
étrangement, la distance nous a rapproché. Tout de suite une solidarité s’est mise
en place. Aider un collègue à se connecter à Zoom, proposer sa présence au
bureau lorsqu’un autre doit rester avec ses enfants, apporter des documents à
celui qui n’est pas véhiculé, être flexible sur les horaires des one to one
quand un autre doit s’occuper d’un parent malade…
On se met à la place de l’autre
et on lui laisse un espace pour lui, pour qu’il puisse s’exprimer, donner son
avis, partager ses idées et construire quelque chose de meilleur dans un monde
encore incertain. Il faut avoir de l’empathie,
pour mieux travailler ensemble.
Ce n’est pas une vision
idéaliste, c’est ma propre expérience que je partage. C’est un cercle vertueux,
qui a son pendant, que j’ai pu observer dans des environnements sclérosés.
A ce stade de notre nouvelle vie « covidée »,
on n’est pas sûr de ce qui arrivera demain. Entre un nouveau variant, une
énième interdiction d’exercer, un 4ème confinement (je ne sais plus
à combien nous en sommes), des couvre-feux, des fermetures de frontières…
Gardons la tête froide face au stress
que ces changements causent et en ébullition pour y remédier et inventer notre
nouveau monde.
*Le Penseur d'Auguste Rodin, 1880 (Musée Rodin, Paris)
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