Apologie du Commun!

Bernard Buffet - Les folles, Femmes aux chapeaux (1977) Dans la rue, on se scrute pour se copier ou se reconnaître. Sur les réseaux sociaux, on cherche l’inspiration ou l’imitation. Les intérieurs sont les mêmes et les émissions de décorations pullulent sur nos écrans et nous disent comment faire pour avoir pareil. Au restaurant, le choix se restreint et la truffe devient reine et s’ajoute à toutes les sauces… à en devenir indigeste. Bref, le commun est rassurant. Il crée une identité à laquelle on s’attache. Quand, il n’y pas si longtemps, c’est la rareté qui faisait loi. Le commun est fade. Il donne une impression d’uniformité sans saveur. Il ne permet aucune surprise et endort les esprits déjà bien orientés. Le commun ne permet pas la créativité, il l’a tue dans l’œuf. Il est le contraire de la singularité qui promeut la diversité et la richesse de notre monde. Alors pourquoi le commun a supplanté la rareté et guide toutes nos actions et décision...