One Life!
D’habitude, dans l’ancien temps,
pas si lointain, septembre avait un goût de challenge, une nouvelle page
prometteuse, un petit mois de janvier plein d’espoir.
On revenait de vacances, qu’on
soit parti ou pas, reposé physiquement et mentalement avec de grosses envies de
faire de nouvelles choses et de mieux aborder son environnement (faire des
efforts pour mieux s’adapter à ses collègues, montrer qu’on peut aussi bien
faire des tâches ingrates sans trop râler, intégrer un nouveau projet…). Bref,
la coupure estivale, nous a fait du bien et on se sent d’une humeur positive
avec un mental bien rechargé.
Mais voilà que cette année encore,
on s’est retrouvé cassé dans notre élan avec un confinement inattendu en plein milieu
de l’été et la fermeture des tous les lieux de loisirs. Sans parler du stress
qui s’est démultiplié en quelques jours en voyant la courbe des contaminations
grimper de façon exponentielle. Et pire encore, les avis de décès quotidiens
affichés sur les réseaux sociaux et qui ont plongé un certain nombre d’entre
nous dans un état de stress et d’angoisse sans précèdent.
Bref, qui aurait cru que l’été
2021 allait dépasser son prédécesseur et finir par éteindre le peu d’espoir qui
restait en nous ?
Et c’est peu dire… Depuis
quelques jours que le mois de septembre a commencé et qu’on retrouve le chemin
des bureaux, les réflexions entendues sont quasi les mêmes : « je
vais au boulot à reculons », « je ne sais pas ce qui va nous attendre
cette fois », « est-ce qu’on va reprendre le télétravail? », « comment
ça va se passer maintenant après le décès de mon collègue ? », « je
ne sais pas quoi faire des enfants avec cette rentrée scolaire retardée »...
Et ce n’est qu’un tout petit échantillon qui donne le ton de cette rentrée, un
mélange d’angoisse et de fatalité.
Alors comment retrouver sa
motivation dans un tel contexte ?
En tout premier lieu, se rappeler l’expression tant répétée lorsqu’on était adolescent, « carpe diem » ou vivre l’instant présent. Les jeunes d’aujourd’hui ont trouvé son équivalent plus actuel qu’une locution latine d’Horace : « one life », répétée à longueur de journée pour se donner du courage. Cela signifie se concentrer sur maintenant et tout de suite, comme si demain n’existe pas (et il pourrait ne pas exister avec ou sans ce fichu virus, du moins à l’échelle individuelle). Se fixer des objectifs courts termes, des objectifs réalistes et réalisables en fonction de notre environnement va limiter les frustrations et nous donner satisfaction à leurs réalisations. Qu’on soit Manager ou Collaborateur, on a tous des petites choses à faire qui font parties d’un ensemble plus global. Alors concentrons-nous sur ces petites étapes, les unes après les autres et on finira par atteindre le bout du tunnel et enfin en sortir.
A contrario, et les experts en
stratégies le savent, il ne faut jamais naviguer à vue quand on se lance dans
une « entreprise ». Même si les facteurs chances ou malchances
ont leur mot à dire dans tout projet, il ne faut pas leur laisser trop de
place. Concrètement, on sait où on veut aller et pour y arriver, imaginons
trois scénarios : un mauvais (worst), un évident (basic), un ambitieux
(best). Avoir en tête toutes ces possibilités, nous permet d’anticiper au mieux
et d’agir avec aisance sans trop être pris au dépourvu (sauf événement totalement
et inexorablement exogène, que même les scénarios les plus fous n’auraient pu
anticiper, si vous voyez ce que je veux dire !).
Enfin et pour simplifier, soyons
flexibles. Gardons toujours à l’esprit cette image du bâton, debout et fier,
mais qui, à la moindre petite brise se casse en deux. Ces derniers mois nous
ont appris à être résilients, un état nécessaire en cette période si
particulière. Mais ne transformons pas cette résilience en apathie. S’adapter c’est
bien, se renforcer c’est encore mieux. Tout autour de nous, nous permet d’apprendre.
Ecouter les autres partager leurs expériences quelles qu’elles soient peut
donner des idées, corriger une attitude ou prendre conscience d’une situation. Les
cours en lignes pullulent sur la toile et beaucoup sont gratuits. Les podcasts
de toutes sortes sont à écouter dans les embouteillages ou en préparant son
diner…
Bref, efforçons-nous à rester
vivants dans un monde qui nous échappe car nous avons en nous toutes les
compétences intrinsèques pour le maîtriser.
En image « Le Cri » d’Edvard Munch
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